Pit Nicolas, une vie… naturellement
Années 40
Né le 17 avril 1939 à Luxembourg.
L’enfance et l’adolescence passèrent à Capellen. Le temps des copains, le temps de construire avec eux, à longueur d’année, des cabanes et des abris de bric-à-brac dans les bois et sur le chantier d’en face de la maison familiale, ou de creuser, dans le bosquet derrière, des » bunkers » rendus invulnérables par les lattes et les pierres » piqués » sur le chantier d’à côté. Le temps des cueillettes, sur des échelles vacillantes, des poires trop mûres et des prunes juteuses dans le verger de grand-mère.
Années 50
Puis vient le changement de braquet, les parties de bicyclettes à la » conquête du monde « , la Belgique et la France sont proches…Le monde s’agrandit ensuite à coups de pouce en l’air. Le temps de l’auto-stop, de la découverte de l’Europe du Sud et des auberges de jeunesse.
Les pérégrinations continuent. Ce sont les études à l’Ecole des Beaux-Arts à Nancy (1961-1962), puis à l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts à Paris (1962-1963) et, enfin, à l’Akademie der Bildenden Künste à Vienne (1963-1965). Puis cette rencontre avec l’Italie antique et celle de la Renaissance et ses ateliers de sculpture.
Les grandes sensations… et finalement, en 1969, le saut dans la vie professionnelle : professeur d’Education Artistique à l’Athénée de Luxembourg (jusqu’en 1994) et parallèlement professeur à l’Institut Supérieur d’Etudes et de Recherches Pédagogiques à Walferdange (jusqu’en 1999).
Le temps aussi du mariage avec Mady et le temps de chercher un » nid » dans un vrai village. C’est la restauration d’une ruine découverte à Bilsdorf. Il y aura désormais deux ateliers, l’un à Capellen, l’autre plus au nord du pays.
Années 70
Heureux hasard. A l’Athénée, il y a un four à céramiques. C’est à partir de là que l’aventure commence vraiment. C’est la » terra incognita « .
Les premiers tâtonnements amènent souvent à la casse. Mais petit à petit, les leçons des échecs, la persévérance et la passion débouchent sur un travail qui prend forme. Y a-t-il mieux que de construire ses propres fours ? Ce qui est fait. Les contacts se nouent, les premières pièces s’exposent avec, notamment, une première exposition collective à Bilsdorf en 1974 et une première exposition personnelle au Château de Bourscheid en 1978 avec André Haagen.
Années 80
Rapidement les ateliers s’avèrent trop petits. Les cuissons au bois requièrent beaucoup d’espace pour le stockage des bûches. C’est l’époque des expériences de construction de fours pour une meilleure adéquation.
Puis c’est l’organisation, en 1982, d’un atelier et d’une exposition photographies/sculptures avec Paul Bertemes dans l’atelier-galerie à Bilsdorf. En 1986, ce sont les premières expériences de raku. Les expositions se multiplient tant au Luxembourg qu’à l’étranger (France, Allemagne, Belgique, Suisse).
Années 90
La réputation grandissante, c’est le temps de l’expertise, comme concepteur et conseiller artistique du Symposium International de Sculpture au Parc Naturel de la Haute-Sûre à Bilsdorf en 1995, puis en 1996 pour la seconde édition.
En 1996, c’est aussi un premier voyage en Egypte pour participer à la 3ème Biennale Internationale de la Céramique au Caire, suivi d’une seconde participation en 1998. Un pays qui laissera des traces dans l’œuvre. Puis changement de décor. C’est le déménagement de Bilsdorf au Friedbëch, un petit hameau dans les Ardennes luxembourgeoises entre Clervaux et Vianden.
En pleine nature, loin du bruit, en dehors du temps, entre ciel, terre et forêt. De nouveaux horizons par les fenêtres du nouvel atelier…
Années 2000 2010
Les expériences se multiplient, les styles se succèdent toujours vers plus de dépouillement. Les expositions personnelles et collectives sont nombreuses pour le jeune pensionné (depuis 1999).
Retour notamment en Egypte pour la troisième fois pour faire partie, cette fois, du jury de la 5ème Biennale Internationale de la Céramique au Caire (2000). C’est à Mamer ensuite qu’il conçoit avec Marcel Schwallen la Biennale de Sculpture en Céramique.
Une collaboration avec la Commission culturelle de la Commune de Mamer. Après trois éditions à la Mamer Schloss, l’édition 2008 est programmée à la Galerie Op der Cap, à Capellen, terre natale qu’il continue toujours à partager avec le Friedbëch…